Manque de temps, d’appétit, d’informations ou de moyens financiers… Diverses raisons expliquent que de nombreux enfants partent à l’école sans prendre de petit déjeuner.

Pourtant, il est reconnu que la prise de ce premier repas de la journée constitue un facteur de réussite scolaire puisqu’en répondant aux besoins nutritionnels de l’enfant, il favorise sa concentration, son attention et son bien-être.

Un enjeu de réussite scolaire

C’est pourquoi la Ville soutient activement le dispositif « Petit déjeuner » développé par l’Éducation Nationale. L’objectif de cette action est double puisqu’il s’agit de permettre aux enfants de bénéficier des meilleures conditions pour leurs apprentissages tout en les sensibilisant à l’importance d’un petit déjeuner équilibré.

La proposition, faite aux chefs d’établissements scolaires en juin dernier, et basée sur le volontariat, a été acceptée avec enthousiasme par 12 d’entre eux (voir les écoles participantes dans En savoir plus) pour la durée de l’année scolaire 2023-2024.  Néanmoins, la liste des participants peut encore s’allonger, comme l’a encouragé Josée Massi, maire de Toulon, lors de sa visite en début de semaine à l’école élémentaire de la Beaucaire avec Valérie Mondone, Patrice Cazaux, adjoints au maire et Romain Clavier, inspecteur de l’Éducation Nationale : « Si d’autres écoles souhaitent rejoindre ce dispositif, il suffit de prévenir nos services 15 jours à l’avance, le temps de mettre en place l’organisation et la coordination nécessaires avec notre prestataire. Nous souhaitons vivement qu’un maximum d’établissements participent à ce projet ».

Une première pour les élèves de la Beaucaire

A l’école élémentaire de la Beaucaire, c’était la première fois que les élèves commençaient la semaine en n’ouvrant pas tout de suite livres et cahiers. Les enseignants avaient pris la précaution d’en informer les parents pour éviter les prises de petits déjeuners en doubles, même si un sondage réalisé au sein de l’école montre que 38 % des enfants ne mangent pas habituellement le matin (contre 19 % en 2019). A voir leurs mines réjouies, l’expérience s’est révélée positive. Josée Massi s’est d’ailleurs amusée à les interroger à l’aide de fiches pédagogiques qu’elle avait apportées à l’attention du directeur François Vial. « Regardez, pour qu’un petit déjeuner soit équilibré, il faut un produit laitier, en vert, un produit à base de céréales, en jaune, un autre à base de fruit, en vert… Quel est ton petit déjeuner préféré ? » Loin d’être intimidés par le premier magistrat, filles et garçons se sont prêté au jeu des questions réponses avec plaisir et amusement. Pas de doute sur l’équilibre du petit déjeuner servi par la Ville, qui répond aux critères énoncés. Chaque semaine, il y aura même de la variété. Néanmoins, si les produits doivent être de qualité et respecter l’équilibre alimentaire, ils doivent aussi être pratiques et ne pas générer trop de déchets (les emballages collectifs sont privilégiés).

Une action à vocation pédagogique

Ce dispositif repose sur le volontariat des équipes pédagogiques qui peuvent l’adapter et faire du sur-mesure. La plupart des écoles participantes ont opté pour une formule hebdomadaire, ce qui équivaut à plus de 46 000 petits déjeuners. Les enseignants de l’école élémentaire de la Beaucaire misent quant à eux sur l’évolution de l’éducation alimentaire : « Jusqu’en décembre, le petit déjeuner sera proposé tous les lundis matin en classe à tous les élèves. Ce sera l’occasion de faire de l’éducation sur l’équilibre alimentaire, explique le directeur. Nous inviterons également quelques parents à venir partager ce moment. A partir de janvier, la distribution se fera sous le préau seulement pour les enfants qui le souhaitent ».

On aura compris que ce dispositif dépasse le seul moment où le petit déjeuner est pris dans les classes. Pour Josée Massi, très attachée à l’éducation des enfants et à leur réussite scolaire, ce dispositif constitue un enjeu majeur qu’elle entend mettre à la disposition du plus grand nombre d’établissements.