Intrigués. Le chantier en cours place du lieutenant Roger-Loret interpellent les élèves de l’école élémentaire Siblas – Val Fleuri. Depuis leur cour de récréation, ils observent le ballet des impressionnants engins de chantier positionnés sur leur ancien terrain de sport. Une grue capable de lever 15 tonnes, des tuyaux de 120 cm de diamètre et depuis quelques jours un micro-tunnelier. Afin de répondre à toutes leurs questions et leur permettre d’en apprendre plus sur ces travaux qui vont durer jusqu’en juin 2026 et leur offrir un équipement sportif flambant neuf, les CM2 ont été invités à une présentation organisée par la Ville de Toulon, la métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) et l’entreprise en charge du percement de ce tunnel sous la place qui va permettre d’alimenter le futur bassin de rétention « qui sera sous le terrain de sport. Vous savez que lorsqu’il pleut à Toulon, ça dévale », explique Josée Massi, maire de Toulon aux écoliers.
Alignés derrière les barrières de chantier, les enfants écoutent sagement les explications de Benoît, responsable d’exploitation des micro-tunnels du prestataire choisi par TPM. « Les plus gros tunneliers permettent de creuser des tunnels jusqu’à 20 m de diamètre. En France, par exemple, les plus gros tunnels pour faire passer les métros mesurent 9 m de diamètre. On parle de micro-tunnelier parce que les diamètres sont plus petits et que les engins sont téléguidés, comme les voitures ». Un petit doigt se lève : « Comment ça marche ? » Benoît poursuit… Les modules de coupe avec ses rippers et ses concasseurs. La pompe qui aspire l’eau et les déblais. Le dessableur « qui sépare l’eau des boues comme un tamis à la plage ».

Capter les eaux de pluie et limiter les risques d’inondation

Puis, les enfants sont invités à se rapprocher pour découvrir l’engin qui n’a désormais plus de secret pour eux. Baptisé Laurie, le micro-tunnelier devrait entrer en action ces prochains jours, creusant à plus de 4m de profondeur. La galerie creusée sera chemisée par des tuyaux de fonçage. Le choix de cette technique limite l’impact sur la voirie, la circulation et le stationnement dans le quartier. Débuté le 31 mars, les travaux prennent leur rythme de croisière. Après avoir déplacé les réseaux souterrains existants et gênants, démoli le mur du complexe sportif dont le mobilier urbain a été retiré ou la réalisation de travaux provisoires de voirie pour une meilleure accessibilité au chantier, les équipes vont procéder à création du réseau pluvial et d’un bassin de rétention enterré d’une capacité de 3 000m3, pour absorber « les eaux de ruissellement du Faron qui est une problématique récurrente », précise la première magistrate.
Dans un deuxième temps, la voirie abîmée par les travaux va être remise en état et l’éclairage public sera renforcé. Une fois le mur de soutènement du stade refait, d’autant plus que sa partie sud est très dégradée, le complexe sportif sera entièrement réaménagé. Une pelouse synthétique sera posée ainsi que des filets pare-ballons. Un local technique avec des sanitaires et un box de stockage va aussi être créé. Le montant des travaux s’élève à 6 millions d’euros. Mi-2026, il devrait en être fini des rivières d’eau qui dévalent le long de l’avenue de Siblas et des rues Francis-Garnier, Junique ou du Tonkin lors de fortes pluies. Des flots qui ont marqué les élèves de l’école élémentaire : « quand on est rentrés de classe de neige, en sortant du bus, on avait de l’eau jusqu’aux chevilles ! »